Ce sont des faits largement reconnus, les femmes continuent à gagner encore près de 20% de moins que les hommes, elles sont sous-représentées en politique, à la tête des entreprises, et le parcours de celles qui veulent mener de front carrière et famille ressemble toujours à une longue course d’obstacles où des pièges de tous types doivent sans cesse être déjoués. Face à ces réalités, les Femmes socialistes suisses ont entamé une discussion sur l’avenir à l’occasion de leur assemblée des membres.
En proposant un regard sur l’histoire riche du mouvement, Fabienne Amlinger a mis en évidence le rôle de conscience féministe du parti joué par les Femmes socialistes. Le débat s’est ensuite porté sur demain et les défis à venir en matière d’égalité. Rappelant que l’égalité devait rester au centre des préoccupations politiques du parti, les membres se sont prononcées en faveur d’un féminisme ouvert et progressiste. Le débat a débouché sur la mise en place d’un groupe de travail chargé de mener une réflexion pour le long terme qui doit en particulier permettre aux hommes d’être davantage intégrés dans la thématique d’égalité.
La rencontre a également été l’occasion de se prononcer sur la structure des Femmes socialistes suisses. Répondant favorablement à un amendement de la Commission Egalité du PS vaudois, la réinstauration de la co-présidence deviendra effective lors de la prochaine assemblée des membres. Un appel aux candidatures à la co-présidence est lancé en vue de l’élection qui aura lieu le 2 juillet 2016. La succession intérimaire à la présidence suite au départ d’Yvonne Feri, qui a été chaleureusement remerciée à cette occasion, sera assurée par l’actuelle vice-présidente, Cesla Amarelle.
L’assemblée extraordinaire des Femmes socialistes suisses a eu lieu le 20 février à Berne, et a réuni près de 120 membres.