14 juin 2013 : les Femmes socialistes exigent la transparence salariale et des salaires justes

Le 14 juin est la journée de la grève des femmes. A cette occasion, les Femmes socialistes demandent des mesures pour l’égalité des salaires. « Nous avons assez attendu. Nous revendiquons des salaires équitables – dès maintenant ! Il est inacceptable que le sexe ait encore une influence sur le salaire au XXIe siècle », déclare Cesla Amarelle, vice-présidente des Femmes socialistes suisses. « Il est grand temps que la Suisse applique le mandat constitutionnel de l’égalité des salaires ; pour cela, il faut un instrument qui permette de comparer les salaires et d’éliminer les inégalités dans ce domaine. Cet instrument, c’est une autorité de contrôle indépendante qui vérifie la compatibilité des salaires avec le principe de l’équité entre les sexes et punisse les employeurs et les employeuses refusant de payer des salaires équitables. »

Une campagne Facebook des Femmes socialistes intitulée « Je veux de la TRANSPARENCE EN MATIÈRE SALARIALE et des SALAIRES JUSTES » a été lancée aujourd’hui dans le cadre de la 22e journée de la grève des femmes afin d’exiger une nouvelle fois des salaires équitables. Il s’agit d’attirer l’attention sur le manque persistant de transparence en matière de rémunération dans les entreprises suisses. L’instauration de cette transparence est une étape clé sur le chemin de l’égalité des salaires ; elle s’articule autour de deux mesures concrètes : vérification et amélioration des systèmes de rémunération existants par une autorité de contrôle nationale et développement, dans l’ensemble du pays, d’une culture où il est normal de parler de la hauteur de son salaire. Le retard de 18 % des salaires féminins sur les salaires masculins est dû en bonne partie aux systèmes de rémunération discriminatoires.

Modification de l’article sur l‘égalité 

« Ce qui fait défaut aujourd’hui, c’est un organe de contrôle étatique et des sanctions strictes pour les entreprises refusant de payer des salaires équitables indépendamment du sexe de l’employé », constate Cesla Amarelle. Les Femmes socialistes exigent dès lors l’adaptation de l’article de la Constitution fédérale sur l’égalité et se préparent à lancer une initiative reprenant cette revendication :

 

Article 8 Egalité

La Constitution fédérale est complétée comme suit :

3  L'homme et la femme sont égaux en droit. La loi pourvoit à l'égalité de droit et de fait, en particulier dans les domaines de la famille, de la formation et du travail. L'homme et la femme ont droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale. La Confédération et les cantons constituent une autorité chargée de lutter contre les inégalités salariales dues au sexe. Celle-ci exerce la fonction d’autorité de surveillance et de sanction en matière d’égalité salariale.

Outre ces quatre initiatives publiées en mai, les Femmes socialistes préparent d’autres revendications pour plus de transparence et d’équité en matière de rémunération :
La conseillère nationale Cesla Amarelle, vice-présidente des femmes socialistes, a déposé une initiative parlementaire demandant aux Chambres fédérales de modifier le code des obligations (art. 360a et suivants) afin de doter les commissions tripartites de la Confédération et des cantons (chargées de surveiller le marché du travail) de la compétence de lutter contre les discriminations salariales dues au sexe. Des informations supplémentaires sur cette initiative sont disponibles sous http://www.parlament.ch/f/suche/pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20120443.

19. juin 2015