Le Conseil fédéral annonce aujourd’hui des mesures afin d’augmenter la représentation des femmes auprès des grandes entreprises cotées en bourse. Les Femmes socialistes suisses saluent cette démarche historique. Toutefois, le fait que seulement 250 entreprises seront concernées en Suisse, et qu’aucune sanction n’est prévue pour les entreprises dérogeant à la règle est regrettable. « A l’heure où notre pays voisin vit une grande révolution, nous attendions un engagement plus fort de la part du Conseil fédéral », relève Cesla Amarelle, conseillère nationale et vice-présidente des Femmes socialistes suisses. « 60% des entreprises cotées en bourse ne comptent aucune femme à leur tête. Une légère pression de la part de la Confédération ne suffit pas – la prochaine étape est un quota minimum obligatoire, pour qu’enfin les choses évoluent ».
La volonté du Conseil fédéral de vouloir « mettre un peu de pression » afin que la situation évolue est une bonne chose en soi. Toutefois, sans de réelles mesures contraignantes et des sanctions pour les entreprises ne remplissant pas cette exigence, les Femmes socialistes suisses craignent que dans 5 ans, au moment du premier bilan, la majorité de ces 250 entreprises se contentent de relever dans leur rapport annuel que des mesures ont bien sûr été prises. Mais voyez-vous, le marché du travail est ainsi : nous ne trouvons pas de femmes assez qualifiées !
Prises de position et informations complémentaires sur ce thème :
http://www.sp-frauen.ch/femmes/Actuel/News/les-quotas-de-representation-des-sexes-dans-les-entreprises